J'écris cet article depuis un bon moment,
d'ailleurs à la base il commençait par :'A l'occasion de la journée
internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes', mais
finalement j'ai été un peu prise, mes idées u peu éparpillées et il est
maintenant trop tard pour l'attribuer à cette journée. Par contre, il est
toujours parfaitement adéquat de parler des femmes,
du féminisme et de toutes les formes de violences qu'elles subissent tous les jours
partout au monde.
Vous avez remarqué qu'on ne cesse d'en parler: les
femmes et la religion, les femmes et la tradition, les femmes et l'éducation, les femmes et la
pauvreté, les femmes et l'emploi, bref les femmes et le reste.
Déjà pour commencer, je trouve que c'est une sorte de discrimination positive que de vouloir isoler les femmes de tout ce qui les entoure et de juxtaposer leur existence à tout le reste... D'ailleurs, je suis à ce jour révoltée par le terme 'droits des femmes', pourquoi les femmes auraient-elles des droits différents de ceux des hommes? N'appartiennent-ils tous pas à la même gente humaine? Bref déjà le fait d'avouer que la femme a besoin de droits 'différents', propres à elle, m’indigne.
Déjà pour commencer, je trouve que c'est une sorte de discrimination positive que de vouloir isoler les femmes de tout ce qui les entoure et de juxtaposer leur existence à tout le reste... D'ailleurs, je suis à ce jour révoltée par le terme 'droits des femmes', pourquoi les femmes auraient-elles des droits différents de ceux des hommes? N'appartiennent-ils tous pas à la même gente humaine? Bref déjà le fait d'avouer que la femme a besoin de droits 'différents', propres à elle, m’indigne.
Dîtes-moi d'ailleurs, tant qu'on y est, être
féministe c'est être pour ou contre les femmes? Non c'est mal dit. Je
reformule: quand vous êtes féministe cela veut-il dire que vous défendez les femmes, et que par conséquent
elles sont toujours victimes? Ceci veut-il dire que les hommes sont toujours l'origine des problèmes
des femmes et de leurs malheurs? C'est ça ou n'ai-je rien compris?
Franchement, je ne sais pas vraiment si je suis féministe. Je ne suis
certainement pas une militante pour les droits de la femme, parce que j'estime
que c'est un faux débat qui ne fait que créer davantage de
questions sur la différence entre les femmes et les hommes (en termes de
droits). A mon avis, les femmes ont les mêmes droits que les hommes, ni plus ni
moins, point final.
Par contre, si le féminisme est d'éclairer ces femmes et hommes qui, vivent dans l'obscurité d'une idéologie qu'ils ne comprennent
même pas, qui leur a été transmise au fil des années sans qu'ils ne s'en
rendent compte, eh bein oui dans ce cas je suis féministe.
A la réflexion, qu'est-ce que la définition de féminisme? Vous savez, on a
tellement médiatisé l'idée de l'existence d'une sorte de
compétition entre les deux sexes, les malheurs des femmes à cause des hommes et
leur infériorité par rapport à ces derniers que même ceux qui les considéraient
égaux ont commencé à poser des questions.
Laissez-moi vous dire ce que j'en pense: les
femmes (au pluriel) ne
sont pas toujours victimes. Chaque femme individuellement dans une situation
précise, oui peut-être mais toutes ensembles non. Je vous explique: une femme
battue par son mari est victime de violence conjugale, mais
indirectement c'est partiellement la faute à d'autres femmes: celles que
son mari a côtoyées et qui ont participé à son éducation. Attention, je ne suis pas en
train de nier la responsabilité de l'homme, ni de vous dire - à la Mayssa-
qu'une femme qui se fait harceler est nue et donc aussi fautive que son
harceleur, ou -à la Bassima- que si une fille se fait violer c'est parce
qu'elle a cherché à l'être. Pas du tout. On est bien d'accord que lorsqu'il
s'agit d'harcèlement, de viol ou d'autre forme de violence, c'est l'homme qu’il
faut blamer et nom LA femme qui subit ses actes.
Par contre, bien qu'il soit le seul responsable
direct, il n'est pas le seul responsable. D'autres femmes sont complices mais
indirectement, d'autres femmes l'encouragent par leur faiblesse, par leur
silence, par leur passivité: celles qui se taisent, qui se laissent faire, qui
ont peur de la 'hchouma' et du qu'on dira-t-on, celles qui pensent qu'un homme
peut tout se permettre... Celles-ci et bien d'autres participent au quotidien à
répandre une culture de violence.
Si l'on considère que
la femme est le pilier de la famille et qu'elle joue un rôle très important
dans l'éducation des enfants, elle doit impérativement avoir un impact sur les adultes que deviendront ces
enfants. Forcément, si elle fait croire à son fils qu'il a
plus de pouvoir, d'autorité, de droits que sa fille, c'est perdu à l'avance. Si elle explique à sa fille qu'une femme
doit être soumise, et que son rôle se limite à s'occuper de la maison,
de faire la cuisine, c'est qu'elle réduit la personne qu'elle est à néant. Pas
que je trouve dégradant de faire la vaisselle ou de garder une maison propre,
au contraire. Ce que je refuse c'est que quelqu'un décide d'attribuer certaines
tâches aux femmes.
Les générations
précédentes ont fait en sorte que la société soit départagée :hommes vs.
femmes Il est temps que ça s'arrête. Il est temps d'admettre que la femme est
aussi responsable que l'homme de la vie qu'elle mène, elle a autant de pouvoir
pour changer cette idéologie masculine qui pèse tant ainsi que tous les outils
pour choisir ce qu'il y a de mieux pour elle et elles, toutes ces autres femmes
que ses choix, même les plus personnels, impactent.
Sinon, êtes-vous féministe?
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